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Vendre à l’international ? Voici une checklist essentielle pour votre gestion de la supply chain

Rédigé par Camille | 19 juin 2025 06:56:00
Vendre à l’international semble aujourd’hui plus complexe que jamais. Les chaînes d’approvisionnement sont plus longues que jamais, ce qui les rend plus vulnérables aux perturbations, et l’instabilité des attentes des consommateurs rend difficile toute prévision de la demande plusieurs mois à l’avance. À cela s’ajoutent les risques de pénuries d’énergie, de mouvements sociaux, les effets du changement climatique… La géopolitique entre aussi en jeu, avec une montée des tensions commerciales.

Nombre de ces facteurs échappent au contrôle direct d’une entreprise. Cela dit, vous pouvez vous assurer que votre entreprise est structurée pour faire face à l’ensemble des défis opérationnels et technologiques liés à votre supply chain. Ces enjeux sont tout aussi critiques pour votre réussite que, par exemple, la vitesse de chargement de votre site e-commerce local.

Heureusement, la technologie moderne capable de répondre à ces défis est remarquablement flexible. Voici ce qu’il faut surveiller avant de la choisir.

Enjeux business et opérationnels

Votre ambition pourrait bien être de construire une organisation capable de vendre partout, depuis n’importe où. Et pourquoi pas : c’est logiquement votre meilleure chance d’écouler tout votre stock au prix fort — c’est-à-dire sans (ou avec un minimum de) remises, ni gaspillage, voire pire, destruction.

Mais ce n’est évidemment pas un objectif à poursuivre “à tout prix” : il faut vous adapter à la réalité. Vos processus de planification, souvent liés à des solutions ERP, établissent des prévisions en fonction du contexte mondial du moment. Or, le monde réel est imparfait, imprécis, et il existe toujours un écart entre ce que vous aviez prévu et ce qui se passe réellement.

C’est là que les solutions de gestion de la supply chain, en temps réel et flexibles, capables de gérer de nombreuses règles et scénarios, prennent tout leur sens.

Elles permettent d’adapter facilement les règles en fonction des ajustements à court ou long terme de votre stratégie supply chain. Par exemple :

  • Vous pouvez rapidement mettre en œuvre un plan de contingence en cas de perturbation temporaire,

  • Ou planifier et exécuter un changement stratégique majeur si le contexte mondial évolue durablement.

Prise en compte des règles douanières et des frais

Selon les pays d’origine et de destination de vos produits, le respect des réglementations douanières peut être complexe. Par exemple, certains pays interdisent l’importation de certains produits, composants ou catégories d’articles. Lorsqu’elle est autorisée — c’est le cas de la majorité des marchandises — se pose la question des droits de douane (notamment la TVA, dont les règles peuvent être très complexes). Ces coûts supplémentaires influent sur le prix affiché et payé par le client, mais aussi sur vos marges. 

Et cela devient encore plus complexe lorsqu’une transaction internationale doit être annulée, par exemple en cas de retour produit. Recalcul des frais, logistique inversée… rien n’est simple.

De plus, sur le terrain, les choses peuvent changer de façon imprévisible, rendant caducs les meilleurs plans. Au moment de la rédaction de cet article, des droits de douane sont appliqués (ou retirés) sur différentes catégories de produits, selon les décisions prises par des gouvernements du monde entier. Les industries concernées se retrouvent dans une grande incertitude.

Pour relever ce défi, il est essentiel que votre système de gestion des commandes (OMS) soit paramétrable en conséquence, et qu’il soit capable de réaliser les calculs nécessaires pour vous aider à prendre (ou automatiser) de meilleures décisions. Ces informations influencent directement l’offre affichée sur vos sites e-commerce internationaux.

À titre d’exemple, Kbrw a développé une solution spécifique pour C-Log — prestataire supply chain des marques Cache Cache, Bréal, Bonobo, Morgan et Scottage — afin d’aider ses clients à évaluer le coût d’un retour international.
La politique consiste à ce que les clients de ces marques retournent les articles dans un entrepôt local. Là, une évaluation est effectuée pour déterminer si le transfert du produit vers un entrepôt situé dans un autre pays vaut l’effort engagé — c’est-à-dire s’il est financièrement viable — ou si le coût de cette opération serait tout simplement trop élevé.

Workflows omnicanaux spécifiques à l’international

Certains aspects de la vente internationale sont influencés par des facteurs culturels (y compris linguistiques) et/ou juridiques. Par exemple :

  • Certaines zones géographiques imposent un parcours click & collect, avec des obligations administratives qui n’existent pas en cas de livraison à domicile.

  • Certains pays exigent des spécificités merchandising : packaging différent, notices localisées, mentions spécifiques…

  • Certains attributs produits doivent être adaptés au marché : un vêtement en taille L ne signifie pas la même chose au Japon qu’aux États-Unis. Et comme les étiquettes sont souvent cousues, il faut prévoir des stocks distincts, correctement étiquetés selon la destination.

  • Certains pays imposent que les produits soient expédiés depuis un entrepôt local, dans le pays de livraison. Si le produit n’y est pas en stock, il faut envisager des solutions viables — par exemple, l’expédier d’abord vers cet entrepôt, puis recourir au cross-docking pour gagner en efficacité.
 
Vos solutions doivent permettre de mettre en œuvre ces workflows spécifiques, ou être suffisamment flexibles pour permettre leur personnalisation et optimisation complète.

Autres défis

  • Tous les pays n’utilisent pas l’euro, le dollar ou la livre sterling. Assurez-vous que votre OMS permet la tarification dans la devise appropriée.

  • Tous les utilisateurs internes de votre OMS ne parlent pas anglais. Vérifiez que votre outil propose les langues nécessaires selon vos plans de développement.

Enjeux technologiques

Au-delà des défis opérationnels, il existe des enjeux technologiques qui, même indirects, peuvent avoir un impact fort sur votre expérience client et votre image de marque à l’international.

Conformité aux lois et réglementations locales

Si vous souhaitez — comme la plupart — un système d’information unifié, vous devez vous assurer qu’il est conforme aux lois locales dans chacun des pays où vous opérez ou prévoyez d’opérer.

Exemples :

  • En Chine, la réglementation PIPL exige que les données personnelles des citoyens chinois soient stockées sur le territoire. Cela implique un stockage local, même si les serveurs de la solution SaaS sont ailleurs.

  • Aux États-Unis, les règles SOX interdisent la falsification de données financières. Cela impacte les processus de traitement de ces données, y compris la gestion par des tiers.

Performance

Supposons que votre OMS est hébergé en France, et qu’il doit fournir les données de stock (ATP – available to promise) à votre site australien. Pour des raisons purement physiques et technologiques, le délai de réponse sera plus long qu’en Allemagne par exemple.

Même si ce décalage est minime, de nombreuses études montrent que les temps de chargement perçus comme trop longs (au-delà de 3 à 4 secondes) affectent lourdement les taux de conversion, de satisfaction client et augmentent les abandons.

Assurez-vous que votre solution dispose de serveurs sur tous les continents où vous opérez, ou qu’elle garantit une performance telle qu’il n’y a aucune latence visible pour les clients.

Support

C’est peut-être un facteur humain autant que technologique, mais le support 24/7/365 est devenu indispensable.
Le commerce en ligne fonctionne sans interruption, et des incidents peuvent survenir. Vos clients ne patienteront pas jusqu’à 9h du matin dans votre pays si un problème survient ailleurs.

C’est simple mais crucial : vérifiez que votre fournisseur de solutions vous accompagne à tout moment, pour éviter toute frustration client.

Et cela vaut aussi pour les mises à jour. C’est simple à gérer quand vous êtes présent dans un ou deux fuseaux horaires ; c’est plus délicat en global. Assurez-vous que votre fournisseur adapte ses déploiements pour minimiser l’impact selon vos contraintes.

 

Votre checklist finale pour la gestion de la supply chain à l’international

Défis business / opérationnels    

Règles et frais douaniers

Assurez-vous que votre OMS peut être configuré en conséquence, et évaluez dans quelle mesure il peut effectuer les calculs nécessaires pour vous aider à prendre (ou automatiser) de meilleures décisions.

Workflows omnicanaux spécifiques

Vérifiez que vos solutions permettent de mettre en œuvre ce type de workflows ou qu’elles sont, au minimum, suffisamment personnalisables pour offrir ce niveau de flexibilité, vous permettant ainsi de créer des workflows spécifiques et entièrement optimisés.

Devises et langues

Assurez-vous que votre OMS permet la tarification dans la devise appropriée, et qu’il inclut les options linguistiques nécessaires selon vos plans de développement international.

Défis technologiques

Conformité aux lois et réglementations locales

Vérifiez avec soin la conformité de vos solutions avec toutes les lois et réglementations applicables dans les pays où vous êtes actifs ou prévoyez de l’être.

Performance

Assurez-vous que vos solutions disposent de serveurs sur les continents où vous prévoyez d’opérer ; ou qu’elles offrent une telle performance que, même à longue distance, il n’y ait aucune latence perceptible pour vos clients.

Support

Vérifiez que vos fournisseurs de solutions offrent un support adapté, disponible à tout moment où vous pourriez raisonnablement en avoir besoin — afin que vos clients ne soient jamais laissés sans réponse ou déçus.

Bien entendu, l’OMS de Kbrw coche toutes ces cases. Découvrez en plus sur Kbrw.