Comment un OMS peut réduire les émissions carbone de la supply chain
La décarbonisation de la supply chain est essentielle. Découvrez comment un OMS peut y contribuer en optimisant les différentes parties de la supply...
Le gaspillage alimentaire est un fléau qui a un coût énorme pour la planète et les distributeurs. Comment optimiser la supply chain pour le réduire ?
En 2023, le rapport annuel de l'Ademe sur les pertes et gaspillages alimentaires en France dévoile une situation des plus alarmantes : plus de 10 millions de tonnes de produits alimentaires sont gaspillées chaque année, soit environ 150 kg par habitant, générant plus de 15,3 millions de tonnes de CO2. Ces chiffres frappants révèlent l'urgence de repenser notre rapport à la consommation et à la gestion des ressources.
Dans un contexte où les enjeux environnementaux n'ont jamais été aussi cruciaux, réduire notre empreinte carbone est devenu impératif. Cette démarche respectueuse des écosystèmes permet non seulement de diminuer notre impact environnemental, mais aussi de s'aligner avec les objectifs internationaux de développement durable.
Au cœur de cette transformation, comment la chaîne logistique, pierre angulaire des activités économiques mondiales, peut-elle jouer un rôle déterminant dans la réduction du gaspillage alimentaire ?
Depuis la signature des accords de Paris en 2015 lors de la COP21, les engagements en faveur d'une planète plus verte et durable se sont multipliés à l'échelle mondiale. Aujourd'hui, face à un paysage socio-économique marqué par des enjeux géopolitiques croissants, une accélération des avancées technologiques, ainsi qu'une inflation persistante et une réduction des marges bénéficiaires, la durabilité et l’optimisation sont devenues des priorités essentielles. Ces enjeux ne concernent plus seulement les entreprises, mais influencent également les comportements individuels au sein de la société.
Notre mode de consommation effréné, tant chez les consommateurs que chez les entreprises, entraîne un gaspillage alimentaire sans précédent. Pour éviter à tout prix de présenter des rayons vides (et l’agacement des consommateurs), les acteurs de l’industrie agro-alimentaire et les distributeurs se sont tournés vers les achats excessifs et la surproduction. Sur des produits périssables, cela entraîne naturellement des surplus qui finissent à la benne : le secteur de la grande distribution représente ainsi 7% du gaspillage alimentaire en France (Rapport de la Commission Européenne).
En France, on l’a dit, le gaspillage alimentaire atteint environ 10 millions de tonnes de nourriture par an, représentant une valeur commerciale estimée à 16 milliards d'euros. D'ici 2030, les pertes et déchets alimentaires pourraient atteindre un coût alarmant de 1,5 trilliards de dollars dans le monde, selon les estimations du BCG. Outre l’impact écologique, cela représente donc un manque à gagner massif pour les industries et les distributeurs. Environ 40 % des aliments sont perdus avant même d'atteindre le marché, principalement en raison d'une mauvaise gestion des stocks.
Face à ce constat, il existe heureusement des moyens technologiques et stratégiques pour optimiser la chaîne d'approvisionnement des entreprises et réduire drastiquement le gaspillage alimentaire.
Au cœur de cette démarche d'optimisation, se présentent de multiples opportunités dans le domaine de la logistique.
En amont de la chaîne d’approvisionnement, on peut par exemple évoquer l'optimisation des outils de planification des ressources d'entreprise (ERP). Ces derniers jouent un rôle crucial en permettant une prévision précise de la demande. Cette capacité de prévision aide à éviter le sur-stockage, c'est-à-dire la commande excessive de produits susceptibles de rester invendus, réduisant ainsi considérablement le gaspillage.
La prévision, aussi importante qu’elle soit, ne permet cependant pas d’aller assez loin dans l’écoulement des stocks avant leur date de péremption. Or, la gestion des stocks représente une opportunité majeure pour réduire le gaspillage alimentaire. Dans ce cadre, les systèmes de gestion des commandes (OMS pour Order Management System) jouent un rôle central, en offrant une visibilité sur les stocks en temps réel, y compris les stocks “virtuels”.
En ajustant dynamiquement l’offre de produits présentés aux consommateurs pour coller au plus près de la situation réelle des stocks, ils évitent les ventes perdues et maximisent donc les chances que ces stocks soient vendus : par exemple, en permettant aux clients demandant une livraison sous 3 jours de commander des produits potentiellement en rupture de stock à l’instant de la commande, mais qui seront réapprovisionnés avant la date de livraison prévue.
Certains OMS gèrent même le réapprovisionnement automatique des magasins, permettant une gestion plus fine : réduction du stock de sécurité ou encore commandes moins volumineuses mais plus fréquentes, pour mieux s’adapter à la réalité de la demande. Dans le cadre du picking en magasin et en cas de manquant, l’accompagnement des préparateurs dans la substitution des produits est également un bon moyen de limiter le gaspillage : en les guidant vers la meilleure substitution possible, on s’assure de proposer des produits de qualité aux clients, qui correspondent à leurs attentes, et qui ne finissent donc pas à la poubelle.
Par ailleurs, les consommateurs sont sensibles aux problématiques de développement durable, et sont de plus en plus prêts à accepter des ruptures de stock. Les distributeurs doivent s’adapter à cette évolution : on peut citer l’initiative d’Intermarché, qui a volontairement réduit son stock disponible en rayon pendant l’été 2024, dans certaines zones où la consommation est réduite pendant cette période.
Si un OMS donne une visibilité en temps réel des stocks disponibles, les systèmes de gestion des entrepôts (WMS pour Warehouse Management System) sont des outils clés pour mieux suivre les stocks physiques dans les entrepôts (ou magasins, le cas échéant), et ainsi renforcer la traçabilité des produits. Cela permet d’éviter ainsi au maximum les pertes de produits oubliés dans un coin par exemple, et retrouvés une fois leur DLC dépassée.
En construisant une traçabilité globale sur l’ensemble de la chaîne, il devient par exemple possible de créer des politiques de rappel plus ajustées, réduisant ainsi les risques de devoir jeter, par sécurité mais surtout par manque de traçabilité, des produits sains en plus des produits contaminés.
Il existe aussi des méthodes d'automatisation des processus au sein de la chaîne d'approvisionnement. La réduction des erreurs améliore significativement l'efficacité opérationnelle globale et soutient les objectifs de durabilité de l'entreprise. Dans le cadre de la préparation de commandes alimentaires, cela peut par exemple avoir un impact sur le gaspillage des ménages : un consommateur recevant un produit qu’il n’avait pas commandé pourra le consommer, si c’est un produit qui lui plaît ; mais il y a de grandes chances pour que le produit finisse à la poubelle.
L’automatisation ne passe pas nécessairement par des machines qui remplacent les humains, mais aussi - voire surtout - par des outils qui accompagnent les acteurs de la chaîne d’approvisionnement : des solutions de picking en magasin, par exemple, sont des outils particulièrement utiles pour guider les préparateurs de commande. Ils peuvent, on l’a vu, soutenir une politique de substitution, mais aussi, par exemple, éviter les ruptures de la chaîne du froid en optimisant les chemins de picking et en facilitant la dépose des produits dans les bonnes zones ou bacs.
L’optimisation efficace de la chaîne d'approvisionnement pourrait potentiellement diminuer de plusieurs dizaines de millions de tonnes par an le gaspillage alimentaire à l'échelle mondiale. Toutefois, pour atteindre cet objectif ambitieux, il est impératif que ces améliorations soient soutenues par des efforts concertés à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. L'objectif de développement durable 12.3, qui vise à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2030, requiert une collaboration étroite et une adoption généralisée de pratiques innovantes et durables dans la gestion des chaînes d'approvisionnement.
Si la distribution représente 7% du gaspillage alimentaire en France, ce chiffre monte à 34% pour les industries agroalimentaires et la production primaire (Rapport de la Commission Européenne). En agissant de concert avec leurs fournisseurs pour optimiser les processus globaux de réapprovisionnement ou de transport par exemple, les distributeurs peuvent agir au-delà de leur propre scope. De même, ils peuvent accompagner les consommateurs, qui génèrent 47% du gaspillage total en France, en facilitant les bons comportements via des initiatives anti-gaspillage - qui répondent, en réalité, à des attentes des consommateurs. Ainsi, selon l’étude OpinionWay - La Retail Tech de Juin 2024, 60% d’entre eux achètent systématiquement ou souvent des produits alimentaires dont la date limite de consommation est proche pour moins gaspiller.
Au-delà de l’optimisation de la supply chain et de la préparation de commandes, il est aussi possible d’agir sur l’offre proposée aux clients pour maximiser les ventes de produits dont la date limite de consommation (DLC) se rapproche. Cette démarche proactive permet non seulement de prévenir le gaspillage en proposant des produits à des consommateurs intéressés, mais aussi de réduire de manière significative les déchets alimentaires générés dans les magasins.
Comme sur tout site e-commerce, les sites des distributeurs ne manquent pas de recommander certains produits à leurs clients lorsqu’ils créent leur panier. Ce levier peut être utilisé pour promouvoir en priorité des produits dont la date limite de consommation se rapproche, afin de maximiser leurs chances d’être vendus à temps. Cette approche peut être adoptée si l’OMS sous-jacent est en capacité de gérer la DLC des produits, en le faisant alimenter le moteur de recommandation du site web.
Bien sûr, ces recommandations doivent rester adaptées à la promesse de vente de la marque : un client ne recevant que des produits à date de consommation relativement proche pourra être mécontent. À utiliser, donc, avec parcimonie, ce qui nécessite une forte granularité dans les règles de l’OMS et du moteur de recommandation.
Nous connaissons tous les emplacements “dates courtes” en magasin : un bac ou une partie de rayon réunissant des produits dont la date limite de consommation est très proche, proposés en promotion pour faciliter l’écoulement des stocks et limiter le gaspillage. Pourquoi ne pas transposer ce principe sur le site e-commerce, en créant un “rayon virtuel” dédié aux dates courtes ?
Cela implique de créer un “sous-stock” au sein du stock associé à une référence produit, donc à un même code-barre. Concrètement, sur les 10 Saint-Moret format familial en stock, si 2 sont en DLC courte, l’OMS doit être en capacité de présenter la disponibilité des 10 produits dans la catégorie “fromages frais” d’un côté, et des 2 produits à DLC courte dans le rayon dédié. En cas de vente de ces derniers, le stock global doit être adapté pour n’afficher plus que 8 produits disponibles. Un OMS avancé, proposant un fort niveau de granularité, est donc nécessaire.
Une troisième approche consiste à réunir plusieurs produits à date limite de consommation courte au sein d’un panier pré-packagé et proposé à un prix avantageux. C’est le principe de l’application Too Good To Go, mais les distributeurs peuvent mettre en place cette initiative au sein de leur propre offre : c’est ce qu’a fait le Groupe Casino. Le groupe a ainsi adapté son OMS pour repérer les produits approchant leur date de péremption, et de les proposer à la vente sous la forme de paniers “anti-gaspillage” réservables en ligne, actualisés en temps réel.
Depuis la mise en œuvre de cette initiative, les magasins Casino ont réussi à détourner des dizaines de milliers de kilos de nourriture consommable de l'élimination. Cette action a permis d'adopter des pratiques durables et éthiques, contribuant activement à la réduction du gaspillage alimentaire et renforçant leur engagement envers la durabilité et la responsabilité sociale. Pour en savoir plus, lisez le cas client Casino.
In fine, la réduction du gaspillage alimentaire est souhaitable pour l’ensemble des parties prenantes, et toutes ont un rôle à jouer. Les distributeurs, en agissant concrètement sur leur supply chain mais également sur le reste de leur écosystème, peuvent réduire drastiquement leur impact sur ce point, tout en réalisant des économies - et en améliorant leur image de marque, s’ils communiquent efficacement sur leurs actions.
Kbrw est un acteur résolument engagé dans une approche de développement durable. Nos solutions d’Order Management System et de Warehouse Management System aident nos clients à optimiser leur supply chain pour une meilleure efficacité opérationnelle et une réduction des déchets et du gaspillage alimentaire. Contactez-nous pour en savoir plus !
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